Chiffre d’affaires record pour l’hébergement
La branche de l’hébergement porte un regard positif sur la saison estivale écoulée et se montre optimiste pour les mois d’hiver à venir.
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Les établissements d’hébergement suisses sont majoritairement satisfaits de leur chiffre d’affaires réalisé pendant les mois d’été. Pour la plupart d’entre eux, celui-ci était plus élevé que l’année dernière. Les prévisions pour la saison hivernale sont également optimistes. Une grande partie des établissements interrogés s’attendent à un niveau semblable à celui de la saison record 2022/23. Ces perspectives positives sont assombries par la pression toujours élevée sur les coûts, les difficultés liées au recrutement d’apprenti·e·s et la pénurie de main-d’œuvre qualifiée en général.
Les établissements interrogés n’ayant cessé de se redresser l’année dernière, le moment est arrivé: dans la dernière enquête d’HotellerieSuisse, une petite majorité d’établissements indique avoir généré un chiffre d’affaires supérieur à celui de 2022 durant la saison estivale 2023. La crise est ainsi définitivement surmontée et la branche est à nouveau sur la voie du succès.
Saison estivale 2023: la crise appartient au passé
Durant la saison estivale 2022, presque autant de nuitées avaient été enregistrées en Suisse qu’en 2019, la dernière saison estivale avant la pandémie de coronavirus. À présent, la plupart des établissements font état d’un chiffre d’affaires supérieur à celui de la saison estivale 2022, dépassant ainsi pour la première fois le niveau d’avant la crise pour la saison estivale. La proportion est particulièrement élevée dans les villes: 65 % des établissements urbains ont vu leur chiffre d’affaires augmenter par rapport à l’année précédente. Cela montre que les établissements urbains, particulièrement touchés par la pandémie, ont aussi connu une reprise.
Prévisions réjouissantes pour la saison hivernale 2023/24
En ce qui concerne la saison hivernale, la crise a déjà été surmontée lors de la saison record 2022/23. Il est donc d’autant plus réjouissant que la plupart des établissements s’attendent actuellement à générer, pour la saison hivernale à venir, un chiffre d’affaires similaire à celui de la saison record de l’année précédente. Ils sont même 30 % à estimer qu’ils dépasseront leur chiffre d’affaires de l’année précédente. Moitié moins environ (14 %) s’attendent à une baisse de leur chiffre d’affaires. C’est remarquable, car la saison d’hiver 2022/23 a été la meilleure du siècle en termes de nuitées.
La pression sur les coûts entraîne des hausses de prix
Les chiffres d’affaires ne sont toutefois qu’une face du compte de résultats. De l’autre côté, les charges augmentent pour la branche. Afin de garantir à long terme la qualité élevée de leurs prestations de services, des hausses de prix sont donc inévitables pour de nombreux établissements. Ainsi, une nette majorité a revu ses prix à la hausse par rapport à l’année précédente. Une partie de l’augmentation des coûts de l’énergie, des charges de personnel et de l’inflation générale est par conséquent répercutée sur la clientèle.
Le recrutement de la relève reste un défi
Il est particulièrement difficile de trouver des apprenti·e·s pour les établissements des régions alpines. Plus de la moitié des établissements interrogés dans les zones de montagne (56 %) ont indiqué que le processus de recrutement était compliqué. Dans les villes également, un établissement sur quatre (24 %) a des difficultés à trouver de jeunes talents. Toutes régions confondues, plus d’un tiers des entreprises formatrices ont indiqué que toutes leurs places d’apprentissage n’avaient pas été pourvues à la rentrée d’août 2023. Rien d’étonnant à ce que les établissements interrogés considèrent actuellement la pénurie de main-d’œuvre qualifiée comme le principal défi pour la branche.
Une formation professionnelle forte est essentielle pour la branche
La formation professionnelle initiale et la formation professionnelle supérieure sont les principaux pourvoyeurs de main-d’œuvre qualifiée et de cadres pour la branche de l’hébergement. Les jeunes gens y apprennent toutes les facettes de leur métier, avec une constante interaction entre la théorie et la pratique. Il est donc déterminant que la formation professionnelle reste attrayante, précisément par rapport à la voie répandue à l’international, qui passe par les écoles d’enseignement général et les hautes écoles. Dans ce contexte, HotellerieSuisse exige la mise en œuvre systématique de la reconnaissance sociale et politique équivalente des deux voies (formation professionnelle et enseignement général) prévue par la Constitution fédérale.
L’enquête a été réalisée par HotellerieSuisse entre le 29 septembre et le 3 octobre. Pendant cette période, environ 180 membres de l’association ont répondu à des questions relatives à leur situation actuelle.
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