D'autres mesures nécessaires
Les fédérations de tourisme saluent le fait que le Conseil fédéral revoit à la hausse le volume des crédits en parallèle à l’étude de mesures complémentaires. Toutefois, chômage partiel et prêts ne suffiront pas à éviter une vague de faillites.
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Les fédérations de tourisme en appellent à la solidarité des bailleurs, des assureurs et de leurs réassurances.
03.04.2020, Berne/Zurich: Le Conseil fédéral demande au Parlement d’augmenter le volume de cautionnement de 20 milliards de francs. Il garantit ainsi que les entreprises pourront faire la demande de prêts-relais dans les semaines qui viennent. De plus, il a annoncé que d’autres mesures de soutien seront élaborées d’ici le 8 avril 2020. Le chômage partiel doit être étendu à d’autres secteurs et les indépendants doivent être davantage soutenus. Les fédérations de tourisme saluent la démarche et remercient l’ensemble du Conseil fédéral ainsi que le SECO pour leur réactivité et les échanges constructifs de ces derniers jours. Plus le marasme actuel se poursuit, plus grandes seront les difficultés économiques pour l’hôtellerie-restauration et le tourisme. Il est urgent de mettre en place des mécanismes supplémentaires pour éviter une vague de faillites dans les secteurs dépendants du tourisme.
Les prêts ne suffisent pas
Les prêts-relais permettent aux entreprises de couvrir leurs frais de fonctionnement pour le moment. Cependant, les entreprises s’endettent davantage sans parvenir à améliorer leur situation. De même, les prêts n’apportent pas de réponse à l’effondrement de la demande ni à la période après le lockdown. Il faudra des années au secteur du tourisme pour regagner les parts de marché perdues. A cela s’ajoute le fait que les entreprises doivent rembourser leurs crédits. Et dans le contexte actuel, bon nombre d’entre elles n’y parviendront pas. Cela vaut notamment en cas de hausse importante des taux d’intérêt pour les crédits COVID-19. C’est la raison pour laquelle les fédérations de tourisme exigent que les prêts-relais d’un montant inférieur ou égal à 500 000 francs soient accordés avec un taux d’intérêt à 0% pendant toute leur durée.
Les mesures de stabilisation seront coûteuses
Les politiques ne pourront pas éviter des mesures de stabilisation supplémentaires pour les secteurs et entreprises particulièrement touchés. Les fédérations de tourisme demandent au Conseil fédéral comme au Parlement de bien vouloir aborder ces questions suffisamment tôt. Les nombreux entrepreneurs et travailleurs de ce pays ont besoin d’une plus grande sécurité. Sinon plus aucun investissement de remplacement ne sera effectué. C’est l’économie tout entière qui risque alors de subir des dommages irréversibles. A moyen terme, d’importants efforts en termes d’offres et du marketing devront être consentis sur tous les marchés pour que le trafic de voyageurs reprenne le plus vite possible après la crise.
Appel à la solidarité des bailleurs et des compagnies d’assurance
De plus, l’hôtellerie-restauration et le tourisme ont besoin d’une baisse de leurs loyers. Si les politiques ne clarifient pas la situation juridique, les tribunaux auront à traiter un nombre extrêmement important de litiges. Il est donc dans l’intérêt de toutes les parties intéressées que cela ne se produise pas. Quelques bailleurs se montrent solidaires, nonobstant la nécessité d’une clarification. Mais un certain nombre d’entre eux refusent tout dialogue. Les fédérations de tourisme invitent toutes les parties intéressées à faire preuve de solidarité dans cette situation exceptionnelle. Cela vaut aussi pour les compagnies d’assurance et leurs réassurances. Il n’est dans l’intérêt de personne que les locataires de baux commerciaux et les preneurs d’assurance soient contraints au dépôt de bilan.