Questions de l’AHV aux candidats pour le Conseil d’Etat
Dans le cadre des élections cantonales 2025, l’Association hôtelière du Valais (AHV) a posé quelques questions aux 6 candidats en lice.
Retrouvez ci-dessous leurs réponses.
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Sur une échelle de 1 à 10 (le plus haut), quelle est selon vous l’importance de l’hôtellerie pour le Valais ?
Importance : 9
Der Tourismus ist für das Wallis zentral und die Hotels sind für den Tourismus zentral. Sie generieren nicht nur eine hohe Wertschöpfung, sondern sind ein wichtiger Berührungspunkt für viele Gäste.
Importance : 9
Je ne peux pas imaginer de tourisme sans hôtellerie. C’est le cœur de ce secteur économique clé pour le Valais. L’hôtelier est le visage, l’ambassadeur du tourisme. Son rôle dépasse largement celui de mettre à disposition un lit.
Importance : 8
Le secteur est très important. Il y a la nécessité de continuer de réorienter nos modèles vers l’hôtellerie et la para-hôtellerie par rapport aux résidences secondaires qui ont prévalu pendant de nombreuses années (en particulier dans le Valais romand).
Importance : 8
L’importance du secteur du tourisme pour l’économie n’est plus à démontrer. Or on sait que 25% des emplois liés au tourisme sont directement liés à l’hôtellerie et que les dépenses des visiteurs dans l’hôtellerie atteignent 1 milliard de francs par an (selon étude OVT). De surcroît, on connaît également l’effet d’entraînement pour d’autres secteurs, notamment le secteur agricole, qui permet aussi de favoriser l’établissement de circuits courts. En termes de défis liés à la mobilité (surcharge des routes d’accès aux stations en hiver par exemple), le tourisme de séjour est une des réponses à offrir. Même si on l’oppose souvent à la valeur économique des R2 (investissement et rendement), l’hôtellerie permet un rapport entre valeur ajoutée touristique et aménagement du territoire nettement meilleur.
Importance : 10
Domaine essentiel au tourisme, partenaire clef dans le développement d’un tourisme « 4 saisons» et un important créateur d’emplois.
Importance : 8-9
Die Hotellerie ist ein essenzieller Pfeiler für den Walliser Tourismus und die Walliser Wirtschaft. Sie generiert eine hohe Wertschöpfung und auf direkte und indirekte Art Arbeitsplätze. Dies ist gerade in Bergregionen ein äussert wichtiger Faktor. Zudem sind Hotels und ihre Mitarbeitenden wichtige Botschafter im Tourismus und im direkten Kontakt mit Gästen und Einheimischen.
La succession ou la reprise d’hôtels par des jeunes est particulièrement difficile. Quelles mesures proposeriez-vous pour faciliter et soutenir la reprise d’établissements hôteliers par de jeunes valaisans ?
Unternehmensnachfolge sind immer schwierig, nicht nur in der Hotellerie. Aus meiner Sicht dürfen vor allem nicht noch zusätzliche Hürden, zum Beispiel im Erb- oder Steuerrecht, eingebaut werden. Zudem würde ich mir wünschen, wenn es mehr Finanzinstitute gegeben würde, welche Unternehmensnachfolgen mitfinanzieren.
Que la BCVs assume plus clairement son rôle de soutien à l’économie locale ! Je constate une certaine frilosité. La première priorité : diminuer la bureaucratie. La succession dans l’hôtellerie est particulièrement complexe en raison des investissements requis pour maintenir l’attractivité de l’outil de travail. Des solutions reposant sur une séparation entre l’exploitation et l’immobilier ont ainsi vu le jour, qui permettent la mise à disposition du jeune hôtelier d’un outil de travail adéquat. L’Etat devrait pouvoir soutenir de manière plus importante des solutions de ce type, du moment que la propriété de l’immobilier implique des acteurs institutionnel et privés locaux qui garantissent l’activité hôtelière de l’objet et dont les attentes en termes de rentabilité se mesurent non pas en un rendement financier, mais sous la forme du maintien d’une activité touristique génératrice de valeur pour la destination.
Une des priorités est de diminuer de manière importante la bureaucratie. Il faut également développer et soutenir les différentes formations duales dans le domaine de l’hôtellerie-restauration pour attirer les jeunes dans le secteur.
Les soutiens financiers existants (CCF SA, crédits NPR, Fonds cantonal du Tourisme, Aide suisse à la montagne) sont bons mais probablement pas suffisants. L’Etat devrait faciliter la rénovation des anciens hôtels car entre le prix demandé par les vendeurs (pour certains cela équivaut à leur LPP) et les acheteurs qui doivent faire des gros travaux de rénovation (qui ont été très peu faits ces dernières années par les propriétaires) c’est impossible pour des jeunes de se lancer dans un tel projet. Sachant aussi que les différentes mises aux normes de bâtiments anciens (énergie, incendie, exigences actuelles de confort, patrimoine) représentent un véritable défi. Le problème réside donc dans le manque de fonds propres. La solution pourrait aussi venir entre autres des coopératives locales (privé-communes) qui achètent un bien et le mettent à disposition d’un gérant à des conditions favorables (Exemple de l’Hôtel Terminus à Orsières).
Les prêts sans intérêts et de longue durée sont essentiels dans ce domaine. Un renforcement de la collaboration entre tous les acteurs de la branche touristique, au sens très large (p. e. produits du terroir notamment) serait profitable à toutes et tous ; chaque acteur permettant de soutenir également les autres secteurs. La rénovation des hôtels familiaux est souvent une question délicate, outre les aides existantes (nouvelle politique régionale — NPR, Société suisse de crédit hôtelier — SCH), on pourrait également imaginer des soutiens spécifiques à la rénovation sous l’angle « durabilité » de ces bâtiments familiaux. Une approche « rénovation climat » pourrait ainsi permettre d’aborder la question des soutiens publics sous un autre angle. Sous conditions, certaines aides spécifiques à fonds perdus pourraient être envisagées, pour autant qu’elles soient ciblées sur les petits et moyens hôtels familiaux de montagnes. En parallèle, un encadrement des activités de locations privées (type AirBnB) est absolument nécessaire pour éviter les abus en la matière. Ce type d’activité concurrence de manière peu loyale l’hôtellerie professionnelle, et il faut soutenir cette dernière, créatrice d’emplois et partenaire essentiel d’un tourisme dynamique.
Die Nachfolgeregelung von Hotels stellt unbestrittenermassen eine grosse Herausforderung dar und muss – wie in anderen Branchen – gut geplant und vorbereitet werden. Das bedarf zum einen interessierte Nachfolger, aber auch das Bewusstsein der älteren Generation, Nachfolgeplanungen professionell anzugehen.
Auch ist es wichtig, bürokratische Hürden und die Regulierungsdichte abzubauen sowie stabile wirtschaftliche Rahmenbedingungen zu schaffen. Hinzu kommt die Imagebildung der Branche, unter anderem durch verstärkte Unterstützung der Verbände.
Zu prüfen sind Instrumente wie beispielsweise Beteiligungsfonds für finanzschwächere interessierte junge Menschen mit entsprechenden Auflagen, damit es nicht an den Finanzen scheitert oder an ausländische Investoren verkauft werden muss.
Quelle est votre position par rapport à des financements publics pour soutenir le secteur de l’hôtellerie ?
Ich begrüsse, wenn innovative Tourismusprojekte besonders in touristisch ausbaufähigen Gebieten von der öffentlichen Hand unterstützt werden, das kann auch einmal ein Hotelprojekt sein. Grundsätzlich bin ich aber für Zurückhaltung seitens des Staates, wenn es um Eingriffe in einen an sich funktionierenden Markt geht. Dies wäre aber bei vielen Hotelprojekten der Fall, nicht nur in den touristischen Hotspots. Viele Betriebe wirtschaften erfolgreich und das mit dem eigenen Geld.
Les financements publics sont indispensables pour ce secteur crucial pour notre activité touristique, mais difficile et jugé à risque par les acteurs bancaires, en particulier l’hôtellerie familiale. Le canton via ses divers fonds (NPR et fonds du tourisme) et la Confédération via le crédit hôtelier ont pris le relais et proposent des moyens suffisants pour répondre aux besoins en matière de crédit d’investissement.
Je pourrais imaginer des mesures fiscales pour mieux soutenir ce secteur clé de notre économie tout en diminuant la charge administrative, qui est devenue beaucoup trop lourde.
Une position prudente car il n’est jamais bon de mettre un secteur de l’économie privée sous perfusion, cela va à l’encontre d’une politique de durabilité économique. Il y a aussi la question de l’équité de traitement avec les autres secteurs d’activité. Les soutiens publics doivent s’articuler autour 1) de conditions cadres qui puissent favoriser ce secteur ; 2) des aides ou des conditions favorables ciblées dans le cas de reprise d’établissements hôteliers (cela existe en cas de reprise d’une exploitation agricole par exemple) ; 3) des aides ponctuelles en cas de crise majeure liée à un aléa extraordinaire.
Le secteur public intervient déjà à différents niveaux pour soutenir l’hôtellerie et la rénovation du parc immobilier hôtelier. Ces soutiens passent notamment par des prêts sans intérêts (nouvelle politique régionale — NPR, Société suisse de crédit hôtelier — SCH) ou par exemple par un taux spécial de TVA. Ces aides semblent cependant ne pas suffire. On pourrait dès lors imaginer des programmes d’impulsion (p. e. un fonds financé par la Confédération) pour l’assainissement écoénergétique et pour des projets touristiques dans les régions alpines et périphériques. À noter que les prises de contrôle d’établissements par des investisseurs étrangers doivent être limitées et les efforts de coopération doivent être encouragés financièrement. Par ailleurs, les mesures actives des pouvoirs publics doivent cibler prioritairement les petits et moyens établissements, qui nécessitent des soutiens prioritaires. L’idée de concurrencer les grandes plateformes de location par une plateforme unique et nationale serait également bénéfique à l’entier du secteur hôtelier.
Ein wichtiges Instrument, das weiter gestärkt werden muss, ist die Schweizerische Gesellschaft für Hotelkredit, welche Betrieben der Beherbergungswirtschaft Kredite zu besonders tiefen Zinsen gewährt.
Im Weiteren sind öffentliche Finanzierungen sinnvoll und wichtig, sofern sie gezielt und nachhaltig eingesetzt werden und mit realistischen Auflagen verbunden sind. Wie oben erwähnt beispielweise für junge Menschen, damit sie sich ein Hotel überhaupt leisten und Traditionen weiterführen können.
Zudem gibt es Instrumente, welche Projekte für strukturierte Beherbergungsbetriebe finanziell unterstützen. Im Rahmen der Wirtschaftsförderung Wallis können auch zinslose Darlehen für den Bau und die Renovation öffentlicher Beherbergungsbetriebe und einfacher Unterkünfte gewährt werden.
Quel est votre avis sur l’initiative cantonale pour un salaire minimum ?
Ich lehne diese Initiative ab. Persönlich finde ich, dass es die Aufgabe der Arbeitgeber ist, attraktive Arbeitsplätze anzubieten und die Arbeitnehmenden korrekt zu entlöhnen, aber immer angepasst, an die verlangte Arbeitsleistung. Zudem besteht ja die Möglichkeit, Gesamtarbeitsverträge zu errichten. Mit dem L-GAV hat gerade die Hotellerie und Gastrobranche jahrelang eine Vorreiterrolle eingenommen. Mit der Einführung eines Mindestlohns würden Gesamtarbeitsverträge quasi obsolet.
Je suis opposé au salaire minimum. Ces négociations doivent rester l’affaire des partenaires sociaux.
Je suis opposé à cette initiative. Le danger de ce type de mesure est de voir un nivellement vers le bas dans certains secteurs.
Je suis pour l’instant très mitigé par rapport à cette initiative, pour deux raisons principales. La première est qu’elle peut induire des effets qui peuvent être inverses de ceux recherchés (nivellement par le bas dans certains secteurs, frein à l’engagement de personnel, incidence sur le taux d’activité). La seconde est que cette mesure uniformisée ne permet pas de différencier les situations propres des secteurs économiques ou des différentes parties du territoire.
Je suis pour cette initiative. Il s’agit d’une part de permettre à toute personne travaillant à plein temps de vivre dignement de son revenu. D’autre part, au vu des revenus dont il est question ici, les éventuelles augmentations qu’un salaire minimum pourrait engendrer seront immédiatement réinvesties dans l’économie réelle. Surtout, le secteur de l’hôtellerie a considérablement amélioré les conditions de travail ces dernières années, notamment avec la CCT nationale. Cela fait que les effets de l’initiative cantonale pour un salaire minimum seront quasiment inexistants pour la branche. Une telle initiative vise avant tout des secteurs sans partenariat social efficace.
Mindestlöhne nehmen auf regionale Unterschiede keine Rücksicht. Sie führen zu einer Verstaatlichung weiterer Bereiche des Arbeitsrechts. Damit gefährden sie potenziell Arbeitsplätze, anstatt solche zu schützen. Daher lehne ich die kantonale Initiative für einen Mindestlohn klarerweise ab.